Echange avec l’architecte Rennais GWÉNAËL LE CHAPELAIN de l’agence A/LTA

Gwénaël LE CHAPELAIN
Gwénaël LE CHAPELAIN

Pourquoi avoir choisi de devenir architecte ?

J’ai toujours aimé dessiner et j’ai découvert l’architecture à 13 ans en visitant la maison d’un voisin qui avait travaillé avec Le Corbusier dans le Morbihan. Il a fait une maison vraiment magique qui m’a donné envie d’être architecte.

Qui sont vos sources d’inspiration ?

Il y en a plein. Je suis allé à Porto l’été dernier et je pense à des architectes portugais comme Souto de Moura qui propose une architecture contemporaine très contextuelle. Les architectures japonaises comme celles de Kengo Kuma ou Sou Fujimoto résonnent aussi fortement chez moi car elles allient simplicité et un dialogue avec les environnements.

La plus belle réalisation d’architecture selon vous ?

Il est  très compliqué de répondre à cette question. Il y en a pléthore…  Je pense à la casa de Cha ou la Piscine des marées de Souto de Moura.

Votre agence

Qu’est-ce qui vous a décidé à monter votre propre agence en tant qu’architecte associé?

Après avoir étudié à l’école d’architecture de Nantes, j’ai travaillé d’abord en agences à Nantes,  Angers puis sur Paris pendant environ 4 ans.

L’architecture peut être comparée à un sport collectif. Je ne me voyais pas travailler seul alors j’ai fait simple : je me suis associé avec mon meilleur ami.

Cela se passe très bien car nous nous connaissons depuis très longtemps. Cela fait 8 ans que nous nous occupons d’Alta et avant cela nous avions notre agence à Paris durant environ 7 ans.

Qu’est-ce qui vous a décidé à venir en Bretagne ?

L’opportunité de cette transmission. Le retour au pays. Aujourd’hui nous sommes 25 et nous avons accès à des projets d’envergure. Nous travaillons sur le Grand Ouest et commençons à prospecter sur Bordeaux, Lyon et Paris.

Comment décririez-vous votre agence ?

On travaille sur une architecture contemporaine qui s’inscrit dans son contexte, dans un territoire spécifique. Nous n’apprécions pas les objets parachutés; on recherche du sens et de l’ancrage dans nos projets. L’histoire guide l’écriture des projets.

Par exemple, pour l’un de nos projets “La Tour Amazonie”, nous avons pris le parti d’avoir une tour assez rigide mais avec des balcons, loggia différents les uns des autres. Les espaces extérieurs, tous différents, donnent l’identité au projet.

Le projet

Pour vous un projet d’architecture c’est quoi ?

Un bâtiment contemporain de qualité qui dialogue avec son environnement.

Quelles sont les spécificités architecturales du projet ROCHENOIRE situé rue Gardiner à DINARD ?

Le bâtiment est à la fois sombre par sa matérialité, la brique qu’on retrouve sur les villas de bord de mer, et lumineux avec ses grands balcons filants et ses espaces extérieurs qui laissent entrer la lumière. Forte matérialité

Le projet se caractérise par son ambivalence car le programme propose à la fois un collectif et des maisons individuelles. Une diversité d’offre mais un ancrage fort au site dans lequel il est construit.

On fait comment un beau projet ?

Le beau est relatif. Je recherche à faire quelque chose de juste avant-tout. Il faut s’appuyer sur l’usage et le contexte du bâtiment. Eviter les artifices.

Le projet que vous avez réalisé dont vous êtes le plus fier ?

Je peux citer la Tour amazonie à Nantes grâce également aux retours positifs des usagers.